Mettre sa prostate « sous surveillance » et adopter quelques règles alimentaires sont les clés pour une meilleure protection contre le cancer de la prostate.
Au total, plus de 50 000 nouveaux cas de cancers de la prostate sont diagnostiqués chaque année en France. Ce cancer est très rare avant 50 ans et son incidence augmente avec l’âge. L’âge moyen au moment du diagnostic étant autour de 70 ans.
Une évaluation clinique simple : le toucher rectal
C’est le cancer masculin le plus fréquent chez l’homme. Et pourtant, peu d’hommes osent aborder ce sujet avec leur médecin !
Pourtant pratiquer un toucher rectal régulièrement peut être utile même si le dépistage systématique ne fait pas consensus . En effet, si ce cancer est petit et discret, il est facile à identifier à l’examen clinique. Lorsque la prostate est saine, elle est lisse et homogène. Lorsqu’elle est malade, sa consistance change, avec la formation de nodules, facilement identifiables au toucher par un médecin entraîné.
Le cancer de la prostate engendre généralement peu de symptômes : il est donc souvent découvert à l’occasion d’une consultation ou d’examens médicaux. Les symptômes (infection de l’appareil urinaire, présence de sang dans les urines ou dans le sperme, douleurs dans le bas du dos, troubles sexuels…) sont peu spécifiques et n’apparaissent que rarement, lorsque le cancer est évolué.
En cas de suspicion d’un cancer, le patient doit être vu par un urologue, qui pourra demander de réaliser une biopsie prostatique, sous anesthésie locale. Cet examen aide à déterminer si le prélèvement contient ou non des cellules cancéreuses.
Mais rassurez-vous, dans la majorité des cas, ces tumeurs font moins de 2 cm et se guérissent très bien. Le taux de guérison à 5 ans est de plus de 90% et de plus de 80% à 10 ans. Et même quand il ne guérit pas, on peut vivre avec plusieurs années.
La découverte d’un cancer de la prostate peut aussi se faire à la suite d’une mesure du taux de l’antigène prostatique spécifique (PSA). Une élévation du taux de cette protéine fabriquée par la prostate est détectée dans le sang. Toutefois, aucune autorité sanitaire ne recommande le dépistage systématique par dosage du PSA chez les hommes sans symptômes.
On peut se protéger du cancer de la prostate par l’alimentation
Certains aliments sont protecteurs, c’est le cas du chou sous toutes ses formes, choux rouges, choux verts, choux de Bruxelles, brocolis…
Mais aussi des tomates et des poivrons : leur bénéfice probable pour protéger la prostate est expliqué à leur teneur en lycopène.
Enfin, les produits laitiers (fromages, yaourts…) sont recommandés dans le cadre d’une alimentation équilibrée (2 par jour) mais il ne faut pas aller au-delà car les études ont montré qu’une sur-consommation de produits laitiers est associée à une augmentation du cancer de la prostate chez les hommes. A retenir : ne pas dépasser 2 produits laitiers par jour, mais en consommer moins n’a pas en l’état actuel des connaissances d’intérêt pour la santé.
Prise en charge et surveillance active
Plusieurs types de traitements peuvent être proposés selon le résultat des différents examens réalisés lors du bilan diagnostique : chirurgie, radiothérapie et/ou médicaments, voire un « simple » suivi étroit du patient.
Le cancer de la prostate évolue lentement et près de 9 cancers de la prostate sur 10 sont diagnostiqués à un stade localisé : il n’y a donc généralement pas d’urgence à traiter.
L’ablation du cancer n’est en conséquence pas systématique, à condition d’avoir une surveillance active. En quoi ça consiste ? Le patient doit régulièrement faire des prises de sang et des examens d’imagerie. Concrètement, échographies et IRM prostatiques sont les deux examens recommandés pour surveiller l’apparition de lésions de la prostate.
Le toucher rectal fait également partie de la surveillance active.
Movember : à vos moustaches !
Dans le cadre de l’opération Movember, les hommes du monde entier sont invités, au mois de novembre, à se laisser pousser la moustache. L’objectif ? Sensibiliser l’opinion publique et lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines, notamment le cancer de la prostate.
En 2020, PuMS lance sur Instagram l’opération #PUMSMOUSTACHE. Le principe ?
Collecter un maximum de photos de visages féminins et masculins habillés d’une moustache quelle qu’elle soit (vraie, fausse, maquillage, accessoire et même un doigt J ). Le collège de PuMS désignera les 3 meilleures photos.
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👉 En pratique, postez sur Instagram une photo de vous emmoustaché(e)… en ajoutant dans le post #PUMSMOUSTACHE
Voir l’émission PuMS « Prostate : faites-la toucher » avec le Dr Boris Hansel et Marine Lorphelin :