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5 conseils pour protéger son cerveau

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Nous ne sommes pas tous égaux sur ce que deviendra notre cerveau avec le temps. Mais nous pouvons tous agir pour le protéger. Voici les précautions à prendre pour en prendre soin tout au long de votre vie.

Protéger son cerveau c’est en premier lieu se prémunir contre les maladies qui détériorent nos fonctions cognitives, c’est à dire les capacités de notre cerveau à communiquer, à se concentrer, ou encore à se souvenir d’un événement.

La maladie d’Alzheimer est celle qui véhicule le plus d’appréhension et c’est bien naturel car elle est malheureusement la plus fréquente des maladies neurodégénératives : elle est à l’origine de plus de 2/3 des démences. Il existe d’autres maladies dégénératives, notamment la maladie de Parkinson et la maladie des corps de Lewy.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la première cause de handicap et la deuxième cause de démence. Un AVC se produit toutes les quatre minutes !

Autre maladie du cerveau, la sclérose en plaques. C’est la première cause de handicap chez les trentenaires.

1-Un mode de vie sain, dès le plus jeune âge

Il n’y a pas de recette miracle pour se prémunir de la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, adopter un mode de vie sain vous permettra de diminuer le risque de développer une maladie neurodégénérative. Cela passe par l’alimentation, l’activité physique et intellectuelle mais aussi le sommeil. Bien dormir est bénéfique pour le cerveau.

A savoir : il est plutôt recommandé de limiter les benzodiazépines, ces médicaments prescrits contre l’anxiété ou contre les troubles du sommeil, même si les études scientifiques sont pour l’heure discordantes.

« Les troubles de concentration et de mémoire font partie des effets secondaires des benzodiazépines. Mais, il n’est pas prouvé qu’ils augmentent le risque de développer une maladie d’Alzheimer à long terme. Par précaution néanmoins, ces médicaments doivent être utilisés sur de courtes durées (moins de 3 semaines), sauf cas particuliers. »

Dr Flore Baronnet, praticien hospitalier (Pitié-Salpêtrière, AP-HP)

De même il est conseillé de ne pas fumer (pour réduire le risque d’AVC) et de limiter sa consommation d’alcool, qui accélère la dégradation des neurones.

2-Contrôler ses facteurs de risque d’AVC

Le risque d’attaque cérébrale augmente en cas d’hypertension, de tabagisme, de diabète ou de cholestérol élevé. Mais bonne nouvelle, 80% des AVC peuvent être évités par la prévention.

Le conseil : il est très important de surveiller sa tension artérielle régulièrement (ne pas dépasser 13/8), de contrôler son taux de cholestérol et de ne pas fumer.

3-Pratiquer une activité physique régulièrement

Pratiquer une activité physique régulière, même modérée, quelle qu’elle soit (marche quotidienne, yoga, vélo…), contribue à maintenir le cerveau en bonne santé.

Et cela commence tôt : chez des jumeaux dans la trentaine, des chercheurs néerlandais ont pu montrer que si un seul des deux avait une activité physique régulière, cela était associé à un une augmentation du volume de certaines régions du cerveau.

L’activité physique est-elle pour autant efficace pour préserver ses fonctions intellectuelles ?

« Une importante revue de la littérature a été réalisée sur ce sujet il y a deux ans et presque toutes les études ont montré des bénéfices, que ce soit sur les facultés intellectuelles en générale ou sur la prévention de la maladie d’Alzheimer. »

Dr Flore Baronnet, praticien hospitalier (Pitié-Salpêtrière, AP-HP)

Ces bénéfices ont d’ailleurs été démontré largement pour la maladie de Parkinson.

4-Entretenir sa mémoire

La mémoire -nos souvenirs, nos connaissances- est l’une des fonctions les plus complexes du cerveau. Il y a en fait plusieurs mémoires notamment, la mémoire sémantique (nos connaissances, la culture générale, etc.), la mémoire procédurale (les apprentissages) ou encore la mémoire épisodique (souvenir récent).

Mais est-ce utile d’entrainer son cerveau ? La réponse est nuancée : Oui, la stimulation cognitive est bénéfique, mais à condition de varier les activités (jardinage, voyages, jeux de société, lecture, etc.) afin de stimuler le cerveau dans son ensemble.

Créer du lien via des moyens mnémotechniques peut aider le cerveau à mieux mémoriser. De même qu’il est aussi possible d’améliorer ses capacités de mémorisation via la mémoire visuelle. On peut par exemple apprendre une liste de mots en visualisant les objets. Cela permet de retenir mieux les mots.

« Avec des stratégies simples, tout le monde peut améliorer ses capacités à retenir des informations. »

Dr Julien Dumurgier, neurologue (Lariboisière, AP-HP)

5-Etre attentif aux signes de détérioration de la mémoire

Oublier ses clés de temps en temps n’est pas alarmant, mais simplement le signe que l’on n’est pas attentif au moment même où l’on range ses clés (on pense à autre chose, on fait deux choses à la fois, on est stressé…). En revanche, si ces pertes deviennent plus fréquentes et répétées, il faut s’alerter.

Autre signe d’alerte : le fait que l’entourage remarque un changement.

Si d’autres troubles cognitifs sont associés (difficultés à s’orienter dans l’espace, troubles du langage, etc.) il faut s’inquiéter aussi.

De même si les difficultés de mémoire ont des retentissements sur la vie quotidienne.

VIDÉO : voir l’intégralité de l’émission PuMS « pour un cerveau en forme »